Un ninja, un message et une armée de démons entre le courrier et sa destination. Le tout en 8 bits. C’est la proposition de «The Messenger», premier titre du tout nouveau studio Sabotage. De quoi faire saliver tous les nostalgiques du genre.
La console iconique des jeux 8 bits est la Nintendo Entertainment System, sortie en 1985 aux États-Unis. Avec une esthétique, des mécaniques de jeu et une musique conçue avec les mêmes contraintes que les créateurs de Super Mario Bros. et de Punch Out!!, le studio Sabotage promet que «The Messenger» sera un véritable hommage à ces belles années du jeu vidéo.
Sabotage a été cofondé par Martin Brouard et Thierry Boulanger. Ayant chacun fait leurs armes dans les studios de la ville de Québec, ils ont décidé de se jeter dans le vide et de lancer leur entreprise pour réaliser le jeu que Thierry avait en tête depuis sa tendre enfance.
Les deux créateurs souhaitent que l’expérience soit identique à celle qu’offrirait le jeu si celui-ci était sorti en 1989. «On espère vraiment que les joueurs revivent ces années-là, explique Thierry Boulanger, qui agit à titre de directeur de création. On veut qu’ils se sentent comme s’ils étaient chez leur cousin la veille de Noël, qu’ils venaient de déballer un nouveau jeu et se disaient : “on va faire le tour de la cassette”.»
Le titre est aujourd’hui en phase de pré-production et le studio travaille à trouver les partenaires qui lui permettront d’en faire une réalité. Si tout va bien, le lancement devrait avoir lieu en 2018. «On a un prototype jouable, une bonne toune, mais on sait aussi que d’autres étapes s’en viennent où on pourra vraiment commencer à être excités», explique Martin Brouard, qui joue le rôle de producteur.
Comme pour toutes les jeunes pousses de ce monde, le financement est crucial. Or, créer la meilleure équipe l’est peut-être encore plus. «On veut un petit groupe qui exige peu de gestion, explique Thierry. Des gens qui ont plus de valeur à être laissés libres qu’à être encadrés. Et pour ça, on doit arriver à bien les payer. On souhaite que nos employés aient les mêmes conditions que s’ils étaient dans une compagnie qui roule depuis plusieurs années.»
Issus de la grappe industrielle vidéoludique de la Vieille capitale, les cofondateurs ont espoir de remporter leur pari.
Ce qu’on veut, ce n’est pas de diluer une bonne idée dans plusieurs heures de contenus, mais au contraire de la distiller pour produire la meilleure expérience possible, indique Thierry. On cherche à créer des “bite-sized games” : des jeux rapides, pas trop chers, avec un bel équilibre et une mécanique viscérale.
Et si aucun studio ne peut garantir le succès de son jeu, les gars de Sabotage eux, certifient la passion qu’ils y auront mise pour faire de ce premier titre le meilleur divertissement qui soit.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.