Webséries

L'écrivain public

Web social

Une oeuvre de qualité cinématographique au service des plus démunis.

«C’est épouvantable!», s’exclame Michel Duchesne en parlant de la façon dont les gens écrivent sur Facebook. Tous les jours, il constate que l’analphabétisme est profondément incrusté au Québec. L’écrivain public, c’est son histoire à travers le personnage de Mathieu, un sans-le-sou «bon en français» employé par un centre communautaire, qui deviendra le Robin des Bois des illettrés et leur prêtera sa plume dans l’espoir d’améliorer leur sort.

Si les écrivains publics sont monnaie courante partout dans le monde, ils sont à peu près invisibles au Québec. Mais en 2014, plusieurs journaux québécois ont braqué leurs projecteurs sur ce métier qu’occupait alors Michel Duchesne dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve.

Casse-croûte Chez Pagi, lieu de tournage de la websérie et de l’entrevue.

Cette attention soudaine produisit un effet «boule de neige» pour l’écrivain. Après la parution d’un article en première page du quotidien La Presse, Michel fut rapidement sollicité par Leméac, éditeur intéressé à publier un roman sur le sujet. Marco Frascarelli, producteur chez Babel Films, approcha également Michel pour développer une série web basée sur le futur livre, et recruta le réalisateur Hervé Baillargeon qu’il avait connu au festival de webséries de Marseille en 2014.

 

Marco a déposé immédiatement le projet chez TV5. À travers la masse d’idées humoristiques, ce projet au ton plus sérieux n’a eu aucune difficulté à se démarquer. Le producteur fit simultanément une demande de subvention au FIP (Fonds Indépendant de Production). S’ils n’avaient obtenu que le financement de TV5, seulement cinq épisodes auraient pu être tournés, contre dix avec le FIP.

L’équipe a décidé de filmer la série de la plus belle façon possible, avec une esthétique très cinématographique.

Dans le monde des webséries, ce n’est pas la norme», affirme Hervé Baillargeon, «Il fallait être avec des gens qui ont des couilles pour faire ça.

Touchés par la portée sociale du sujet, tous les acteurs se sont investis à fond dans leur rôle, apportant même des suggestions pour améliorer le texte. «C’est beau à l’écran, s’exclame Michel, c’est somptueux! La comédienne Sandrine Bisson (Jojo) est hallucinante!»

 

 

Au-delà des décisions artistiques, l’Écrivain Public déborde d’authenticité. Les lieux de tournages choisis, du casse-croûte chez Pagi (où s’est déroulée l’entrevue) jusqu’au sous-sol d’église au cœur du quartier Anjou, représentent bien le décor où évolue la vie communautaire de Montréal. Si l’histoire reste fictive, Michel atteste qu’elle est tout à fait plausible et que les personnages sont des composites inspirés de ses propres rencontres auprès de la population défavorisée de Montréal.

Depuis sa diffusion par TV5 et Tou.TV, la série a reçu un accueil critique très positif. En plus d’obtenir un prix Numix au Québec, elle s’est distinguée à l’international en remportant le Prix Coup de Coeur du Liège Web Fest en Belgique, le Prix de la Meilleure Série — Section Amets et un Prix Spécial : Droits Humains du Bilbao Web Fest aux Pays Basques.

 

La comédienne Sandrine Bisson (Jojo) est hallucinante!»

L'écrivain public,

Mathieu devient écrivain public dans un quartier populaire de Montréal. Il y fera la rencontre de personnes colorées et représentatives du Québec moderne à qui il viendra en aide.

Voir le projet

Crédits

Producteur(s)

Marco Frascarelli

Client(s) / diffuseur(s)

TV5 Québec Canada

Chargé(s) de projet

Maria Garcia Turgeon;

Scénariste(s)

Michel Duchesne

Réalisateur(s)

Hervé Baillargeon

Infographiste

AKUFEN