L’application mobile d’Academos, c’est ni plus ni moins qu’un conseiller en orientation 2.0, façon Tinder. En faisant glisser à gauche ou à droite des profils de mentors, les jeunes en quête d’un futur métier peuvent tomber sur des gens qui travaillent dans des domaines qui touchent leurs intérêts.
Academos leur donne ainsi accès à des professionnels de différents milieux pour discuter et poser des questions. « Avec cette application, on cherchait à améliorer le taux et la rapidité de réponse des mentors, mais aussi à augmenter le facteur de découverte de métiers », explique Sébastien Morin, associé, chef des services et vice-président produit chez Mirego, l’agence numérique derrière l’application.
Academos, un organisme sans but lucratif dont la mission est de repenser le processus de choix de carrière, avait déjà une plateforme web pour faire ce travail. L’idée de l’organisme était de permettre aux étudiants de découvrir des domaines pouvant correspondre à leurs intérêts. Selon les préférences exprimées, le site met alors les visiteurs en contact avec des mentors de différentes professions qui ont des inclinations similaires. Ce contact humain ouvre ainsi les horizons des jeunes en leur faisant découvrir des avenues dont ils ignoraient peut-être l’existence.
Le site a été un beau succès. En tout, on y compte plus de 50 000 étudiants et quelque 2250 mentors inscrits. « Si je suis un mentor et qu’un jeune m’envoie un courriel, c’est possible que je lui réponde deux semaines plus tard, indique Sébastien Morin. Sur mon téléphone, je reçois son message directement, par le biais du clavardage. Ça nous incite à réagir plus rapidement. »
Pour rendre la recherche plus divertissante, Mirego a misé sur une interface qui ressemble à celle de la populaire application de rencontre Tinder, sur laquelle on glisse l’image d’un éventuel contact à gauche ou à droite selon que l’on trouve la personne intéressante ou non.
« Sur la plateforme web, le processus est assez dirigé, explique Sébastien Morin. Avec le mobile, on a amené une dimension aléatoire dans la présentation des mentors parce qu’on pouvait se le permettre avec cette mécanique ludique et très facile d’utilisation. »
La diffusion de l’application s’est faite surtout par le réseau des établissements scolaires et de leurs professeurs, principaux partenaires d’Academos. « Certains nous ont donné des conseils, ils ont beaucoup collaboré avec nous, explique Sébastien Morin. Les orienteurs ont aussi besoin de traiter de ce sujet d’une nouvelle façon pour intéresser les jeunes. Et comme c’est un service qui ne coûte rien, plusieurs l’utilisent. »
Les résultats sont là pour prouver que cette initiative a un impact positif. Depuis le lancement de l’application, on dénombre 25 % de plus de conversations entre mentors et élèves et une augmentation d’environ 30 % des messages échangés.
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